dimanche 7 mars 2010

Rallye de Hannut 2010

Le 26 janvier, nous écrivions une lettre au Bourgmestre pour lui demander quelques renseignements au sujet du Rallye et de l'implication de la Commune, des pouvoirs publics et des services communaux en "satellites" de l'organisation du Rallye.

Nous ne sommes pas d'ardents défenseurs du Rallye, bien au contraire au vu de l'empreinte écologique négative de ce type de manifestation.
Mais au-delà de ces considérations, il nous semble utile de faire la part des choses en ce qui concerne l'utilisation des moyens publics et communs au vu de la proportion de personnes réellement concernées par cette manifestation.

Ainsi :
- la mise en place de barrières Nadar monopolise une partie du personnel communal (transport, manutention, …);

- un encadrement supplémentaire de la police communale sera demandé; les voiries communales verront par endroit leur dégradation accélerée;

- quid du nettoyage ?

- quid des "éventuels accidents" comme celui survenu l'année passée ?

Tous ces frais sont-ils intégralement pris en charge par la Commune ? Sinon, quelle en est la proportion ?

Une étude objective a-t-elle été réalisée concernant les « retombées » (positives et négatives) engendrées par le Rallye ? Peut-on estimer le nombre de Hannutois positivement intéressés par ce type d’organisation ?

Une invitation à consulter le Cabinet du Bourgmestre pour plus d'éclaircissement nous est alors parvenue ce 3 mars...

vos réponses et réactions sont les bienvenues à ce sujet...

2 commentaires:

Thibaud Detinne a dit…

Il y aura environ 200 voitures qui disputeront environ 300km ce dimanche. C'est à peu près la même chose qu'une course cycliste, lorsqu'elle ne dure qu'un jour, étant donné les innombrables suiveurs en voiture (souvent à vocation purement mercantile d'ailleurs). Et au niveau des spectateurs, l'empreinte écologique est la même.
Ce n'est donc pas plus de pollution que tous les gens qui vont travailler chaque mati. Pas plus non plus que les 25.000 personnes qui se rendent à Sclessin en voiture pour un match du Standard. Mais évidemment, vous ne voyez plus loin que l'association voiture-bruit-pollution, suffisamment simple pour votre esprit.

Je signale également qu'un rallye est l'occasion pour beaucoup de marques d'éprouver de nouvelles technologies, en ce compris des technologies de moteurs et carburants "moins" polluants.

Au niveau des accidents, il y a eu en Belgique un seul décès accidentel en rallye au cours de l'année 2009. C'était à Hannut. Et de mémoire, il n'y a pas eu d'autre accidentel mortel ou même très grave à Hannut au cours des 15-20 dernières années. Je vous invite à compter les accidents mortels le lundi matin dans la gzatte. Qu'est-ce qui est le plus dangereux, un rallye ou la mentalité des jeunes actuellement ? Encore une fois, il faut pouvoir aller au-delà des apparences.

Je signale également que le rallye de Hannut draine au moins 20.000 spectateurs (pour info, le rallye du Condroz en draine plus de 100.00, ce qui est plus que la F1 à Francorchamps). Cela fait un retentissement touristique pour la région et une rentrée d'argent pour les commerces (HORECA notamment). Il y a également des buvettes, qui sont gérées par des associations locales (clubs sportifs, scoutisme...) représentant la aussi une belle rentrée d'argent nécessaire à leur fonctionnement.
De manière générale, les rallyes font vivre le coeur des petits villages (du moins pour les gens un peu ouverts qui sortent parfois de chez eux et qui ne sont pas opposés à tout ce qui bouscule leurs habitudes). Peu de manifestations peuvent se targuer d'avoir ce genre d'effets bénéfiques.

Et plus généralement, les rallyes créent de l'activité économique en tant que tels (équipes, préparateurs, vendeur de pièces et autres, presse spécialisée...), et vouloir bêtement les interdire entrainerait des suppressions d'emplois.

Je reconnais bien sur qu'un rallye ça pollue. Mais pas autant qu'on le penserait en réfléchissant assez simplement, en voyant uniquement la voiture qui fait du bruit et qui pollue. Et vouloir s'attaquer aux rallyes comme à d'autres choses, c'est une façon pour Ecolo de sauver la face aux yeux des électeurs en combattant la face visible de l'Iceberg. Mais le gros du boulot est ailleurs (en résistant aux intérêts économiques, notamment pétroliers, qui tiennent les gouvernements par les c... et qui freinent le développement de nouvelles technologies peu ou pas polluantes).

Je précise que je ne suis partisan d'aucun parti "généraliste". Je réponds uniquement en tant que fan de rallye, et même en tant qu'homme qui à peur en voyant la folie des interdictions le priver un peu plus chaque jour des plaisirs qui lui restent...

Thibaud Detinne.

Ecolo Hannut a dit…

merci pour votre réaction.

et nous comprenons (ô combien) fort bien votre "peur" en voyant la "folie" de l'interdiction de plaisirs!

de notre côté, il s'agit, entre autres plaisirs, d'une ballade en toute quiétude, la liberté de laisser nos enfants aller rejoindre leurs amis dans le quartier, le village voisin, ...

vous conviendrez que votre réaction va au-delà de notre interpellation au Bourgmestre où nous nous limitions à tenter d'évaluer les impacts économiques et sociaux de l'organisation de cet événement sur la commune.

mais puisque vous abordez le niveau environnemental... si les parallèles que vous dressez par rapport aux manifestations cyclistes, aux déplacements quotidiens des navetteurs sont sans doute fondés quant à la valeur quantitative... quelle réponse à donner à tout ceux là qui, alertés par les nombreux signaux que sont le dérèglement climatique, la perte cruelle de biodiversité (voir à ce sujet le rapport du PCDN dressé pour Hannut)
changent leur mode de vie au quotidien, partagent avec leur voisinage ces élans à davantage de respect du capital "nature", investissent dans des moyens de réduction d'énergie, visent une meilleure efficience énergétique?

nous pouvons bien comprendre certains besoins d'affirmation, défense du droit de différence... mais nous avons un peu de mal à ce que cela se fasse de la part d'une catégorie de population contre une autre catégorie de population qui ressent certaines manifestations avec ce caractère plutôt "invasif" et "incontournable" dans des villages et quartiers où la préservation d'un cadre de vie reste une valeur essentielle.