jeudi 29 avril 2010

Monsieur le Bourgmestre, ceci concerne votre demande...

Monsieur le Bourgmestre,

C’est via la presse (cf « le jour » de ce 23 avril 2010) que nous prenons connaissance de votre interpellation concernant notre position par rapport à la mobilité à et pour Hannut.

Vous n’êtes pas sans savoir que l’année 2009 a été critique pour nombre d’entreprises étant donné la conjoncture économique… les TEC ont également ressenti gravement la crise !

Nous sommes en droit de supposer que les priorités des TEC sont à présent à la rigueur budgétaire… période qui est peu propice – et nous le regrettons autant que vous – au développement de politiques nouvelles impliquant des dépenses supplémentaires.

Nous n'avons cependant pas accès – pour peu que cette étude ait été faite – au comptage des personnes potentiellement concernées par les différents trajets au départ de Hannut. Les fréquences et horaires souhaités par ces personnes seraient des éléments précieux à mettre en évidence, la formalisation de la demande potentielle précédant ainsi l'offre.

Il est cependant des politiques peu ou pas coûteuses qui mériteraient qu’on les prenne davantage en compte. Pour la plupart, c’est au niveau communal qu’elles peuvent être prises.

Depuis l’été 2008, et nous l’avons salué, Hannut a mis un accent sur le développement possible du covoiturage. Il était prévu que des réunions régulières permettent d’évaluer le processus en même temps qu’elles l’entretiennent. Nous devons constater que ce groupe s’est réuni deux fois... et plus depuis bientôt un an et demi.

Vous vous rappellerez également notre demande répétée d’un plan communal de mobilité où une démarche participative pourrait être entamée… on nous informe de façon informelle que les choses avancent sur ce point, mais ce point semble être d’une priorité secondaire (par rapport au développement économique, par exemple). Pourtant, quotidiennement, de nombreux Hannutois se déplacent à pied, à vélo (par choix et/ou nécessité) et sont victimes d’insécurité étant donné l’absence de portion de trottoir, de parcours cyclables entretenus et sécurisés, …

L’idée que nous avions relayée des « points stop » en septembre 2008 semblait avoir recueilli l’attention de l’Echevine responsable de l’époque qui nous disait régulièrement étudier le projet. A ce jour, nous voyons que des communes telles qu’Hélécine et Jodoigne ont mis ce système en place, pas Hannut.

D’autres pistes de réflexion peuvent aussi être mises au jour telles que les voitures partagées type Carsharing, etc.

Enfin, même si nous comprenons votre déception de ne pas voir pour l’instant mise en place une ligne RapidoBus depuis Hannut étant donné les circonstances difficiles pour les Transports en Commun… vous admettrez aussi que, politiquement parlant, nous trouvons curieux que le Ministre Antoine n’ait pas été davantage « concédant » lors de vos précédentes demandes… alors que le CdH est associé à la majorité à Hannut !

En vous remerciant de votre attention particulière à notre égard, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Bourgmestre, nos salutations respectueuses.

mercredi 28 avril 2010

La Méhaigne, rivière ou égout ?

Constat de l’état d’une rivière


Durant mon enfance, j’ai connu la Méhaigne bordées de touffes de roseaux, l’eau était cristalline, les poissons y pullulaient malgré le déversement saisonnier des eaux de la sucrerie d’Ambresin. A l’ombre des peupliers géants nous allions pêcher avec une branche de saule et une aiguille retournée. Un gros ver de terre ou un casset (vers à bois vivant entre les pierres de l’eau de la rivière) et nous attrapions du poisson. Depuis cette époque bénie, des milliers de maisons sont venues s’ajouter aux maisons et fermettes existantes. Bien sûr, ces maisons son pourvues de fosses septiques et de dégraisseurs mais ces appareillages, bien que dégradant les matières organiques des eaux usées ménagères, sont incapables d’en extraire les matières solubles : sels, acides, détergents,... Si bien que ces solvants se retrouvent entièrement dans les eaux évacuées par les drains et finalement dans la rivière. Si on y ajoute les engrais et les pesticides qui ont atteint la nappe phréatique et qui ressortent par les sources, si on y ajoute les déversements illégaux de produits chimiques (Restes de peinture, de pétrole, de pesticides, maisons tout à l’égout,…) on comprend la dégradation que cette rivière à subit : Les roseaux réintroduits disparaissent après un ou deux ans, l’eau a une couleur bleu-gris, les algues prolifèrent, les poissons ne s’y reproduisent plus et la pêche à la ligne y est seulement possible grâce au déversement de poissons d’élevage par les sociétés de pêche locales. Ces poissons nourrit quotidiennement en bassin d’élevage se retrouvent du jour au lendemain dans ce milieu quasiment stérile. Pas étonnant dès lors qu’ils sautent sur le premier ver pendu au bout d’un fil ! Mais dites-le moi, vous les mangeriez-vous ces poissons ayant séjournés dix ou quinze jours dans cette eaux ?

Que font les pouvoirs publics des villages concernés le long de la rivière ?

Il y a bien quelques initiatives positives prises à gauche et à droite pour aménager les berges : Plantation d’aulnes et de saules vanniers,… par la Région Wallonne, reforestation ou aménagement de quelques berges par des particuliers. Mais à part ça ! Rien ! Oh ! Il y a bien quelques beaux projets qu’on nous fait miroiter surtout avant les élections. Mais moi vous voyez, je suis comme Saint Thomas, je dois voir et toucher d’abord!!! En réalité, la Méhaigne est traitée comme un égout. Un exemple flagrant se trouve dans le sentier de la solive entre Moxhe et Avin. Ce sentier pittoresque décrit avec amour il y a quelques années dans l’Aronde par Madame Julia Vanesse, est annuellement aspergé d’un désherbant total. On se croirait au Vietnam durant la guerre où les américains déversaient leur défoliant orange sur les forêts et les populations locales. Rien ne subsiste, à part le désherbant qui se retrouve dans la rivière à la première pluie venue! Un homme de bonne volonté qui avait planté deux branches de saules le long du sentier, branches qui avaient bien repris, les a retrouvé couleur jaune paille ! Afin d’amener plus rapidement les eaux usées vers la rivière, chaque commune s’est empressée d’installer les égouts descendants vers celle-ci (Ne faut-il pas soigner les électeurs !!!). A cela, ajoutons les particuliers riverains qui jettent l’herbe de tonte dans la rivière et ceux qui aspergent les orties jusqu’au bord de la rivière et font de ce fait s’effondrer les rives et on comprendra le bilan peu encourageant de cette rivière.

Ce laxisme coupable est illustré à merveille par ce proverbe québécois : Ils ont la face poudrée et le cul beurré !!!

Il y a quelques années, des citoyens des deux bords avaient mis deux barques à l’eau et ils faisaient découvrir les beautés de cette rivière aux occupants. Les gens étaient ravis et pour la plupart ils la découvraient pour la première fois de l’intérieur. Figurez-vous que l’affaire alla jusqu’aux oreilles du ministre de l’époque : C’est une rivière non navigable et non flottable nous dirent-ils. On va détruire les jacinthes d’eau (Il n’y eu jamais de jacinthes d’eau dans la Méhaigne).On va effrayer les poissons,… !!! Une lettre intimant l’ordre de mettre fin à cette activité leur fut adressée. Ainsi la rivière retomba dans l’oubli. Il faut cacher ça voyons !

Y a-t-il des solutions pour rendre à la rivière sa splendeur d’antan ? Il y en a une, elle est la seule valable : Empêcher les eaux usées de l’atteindre en plaçant un collecteur le long de celle-ci, collecteur qui aboutirait à une usine d’épuration. J’entends déjà les hauts cris ! Ca va costoï bin trop tchir !!! Mais avons-nous le choix ? La Région Wallonne qui s’est trainé les pieds trop longtemps vis-à-vis des normes européennes se retrouve aujourd’hui face à des procédures de contentieux lancées par la commission Européenne pour en autre l’insalubrité de ses rivières. Suite à ces procédures, celle-ci s’est engagée à lancer un programme d’investissement en collecteur et usine d’épuration de 30 millions d’euros pour l’épuration des zones rurales. Espérons que ça ne sera pas un autre poisson d’avril ! Quoiqu’il en soi, c’est le moment pour toutes les communes du bassin de la Méhaigne de taper sur le clou et le faire savoir au ministre Benoît Lutgen notre détermination à sauver notre rivière. Nous avons une belle rivière, faisons savoir qui la pollue et retroussons nos manches ! Nous n’avons quand-même pas bâtit notre maison à côté d’un égout !

Je vous demande maintenant de faire l’effort de penser aux générations futures. Après leur avoir laissé en héritage une dette astronomique, des pollutions en tout genre, un climat plus qu’incertain, quel regard porteront-ils sur notre génération ? Bien ! Il se pourrait que, promenant vos arrière-petits-enfants le long de cette rivière régénérée par vos soins, ils se disent : Quand-même, malgré leur laxisme, ils n’étaient pas si mal que ça nos arrière-grands-parents !

Le 8 avril 2010

Jules Mazy

jeudi 22 avril 2010

Fermeture annoncée des bureaux du cadastre - Lettre ouverte à Monsieur le Bourgmestre Jamar

Concerne : Lettre Ouverte – Fermeture annoncée du bureau du cadastre à Hannut

Monsieur le Bourgmestre,

La locale ECOLO de Hannut s'inquiète de la fermeture de certains bureaux de contrôle du cadastre en Province de Liège et plus particulièrement de celui de Hannut.

La réforme que subit l'Administration des Finances engendre en effet le regroupement des différents bureaux dans 6 antennes réparties sur toute la province.

Ce qui aura pour conséquence la fermeture du bureau de Hannut et son déplacement à Huy.

La locale Ecolo de Hannut regrette par ce fait :

-le manque de proximité entre l'administration du cadastre et la plus grande difficulté d'accessibilité (vu l'éloignement);

- la mise en péril du service rendu à la population;

- la perte de connaissance du terrain de la part de l'administration;

- la diminution du nombre de fonctionnaires et la charge de travail accrue, qui ne leur permettront plus de renseigner le citoyen correctement.

Nous vous demandons, Monsieur le Bourgmestre, et ce, même si l'administration fiscale n'est pas de compétence communale, de prendre position et de défendre à tous les niveaux de pouvoir les intérêts de la Ville de Hannut et de ses citoyens, sachant qu'une partie des recettes communales proviennent du précompte immobilier, calculé sur base du revenu cadastral.

En vous remerciant d'avance de votre compréhension, nous vous prions d'agréer, monsieur le Bourgmestre, l'expression de nos salutations respectueuses.