Hé oui... comme déjà annoncé le 03 décembre 2008 en Conseil Communal, il y a "quelques" aménagements au niveau de la collecte des déchets à Hannut car, comme le signale le bulletin communal "... ces dernières années, deplus en plus de Hannutois habitant dans les villages réclament, pour des raisons de salubrité, d'odeurs, ... une collecte hebdomadaire. Ceci ce comprend aisément tant au niveau de la place nécessaire que des odeurs, notamment durant les mois d'été, ..." (extrait du bulletin communal)
On se souvient de l'interpellation qui fut faite en décembre concernant cette modification de la fréquence des ramassages et qui semblait être une réponse à la demande concrète des gens rencontrés durant la campagne électorale... et parce que cette réponse était écrite dans "les programmes de tous (?) les partis à Hannut".
On se souvient aussi que la suggestion d'une consultation populaire, ne fut-ce que via le bulletin communal, ne fut pas non plus retenue "parce que" précisa l'échevine "il fut difficile pour des raisons d'imprimerie essentiellement d'intégrer une consultation suffisament vite pour qu'elle puisse être diffusée à temps".
Un article pour avis à la population dans la dernière parution du bulletin communal de 2007 était donc impossible... par contre, la décision du ramassage hebdomadaire sera bien, en version IMPRIMEE, et sur les calendriers de ramassage, quelques jours après la décision... reprenant les dates et périodes des ramassages organisés alors par l'entreprise privée (qui devait donc avoir été officiellement avertie du marché -public- avant impression (et donc diffusion) des calendriers).
L'argumentation du ramassage hebdomadaire pour un problème d'odeurs (ce mot a été repris à plusieurs reprises), pour nous ECOLO, nous "chipotte" quelque peu... car, d'emblée, organiser un ramassage hebdomadaire (nous parlerons du coût y afférent ensuite) pour pallier au problème d'odeur, ne nous semble pas la solution prioritaire et durable...
Pourquoi ?
> parce qu'un ramassage qui est de toute façon organisé chaque semaine n'encourage pas la population à limiter le volume des déchets (on rempli le sac, tant qu'à faire, puisque il sera emporté quelques jours plus tard... et, tant qu'à faire, par facilité, autant le remplir bien!) et n'incite donc pas au tri sélectif
> parce que ce qui provoque les odeurs dans un sac poubelle, ce sont essentiellement les déchets biodégradables qui, durant leur période de décomposition laissent s'échaper des éléments aromatiques polycyclique responsable de dégagements "odorants"... mais celà tout agriculteur pourra le confirmer!
Une bonne réponse, spécifiquement au problème d'odeurs, en ce qui nous concerne, aurait bien entendu été une action de sensibilisation ciblée sur le compostage... telle que celle menée en son temps par Intradel! (cliquez sur "intradel" pour obtenir la brochure!)
Et par là, pourquoi ne pas organiser un compostage collectif? celà permettra certainement de diminuer très sensiblement le volume des déchets... et de façon durable!
"Les déchets, combien ça coûte ?"
Hannut a adopté depuis 2000 le principe du sac payant... permattant de diminuer les déchets de 240kg par an et par habitant en 1999 à 175kg par an et par habitant aujourd'hui. Cette mesure à l'époque a certainement encouragé le tri sélectif et permi de maîtriser correctement le coût relatif à la collecte et au traitement des déchets...
Mais aujourd'hui, la Région Wallonne se tourne vers les Communes pour apporter elle aussi une taxe à reporter sur les ménages... et taxe les ménages en fonction de leur composition pour combler le "coût-vérité" des déchets ménagers...
Il faut se souvenir à ce niveau d'une intervention de notre Député Bernard Wesphael au Ministre Lutgen (CdH)
D’une part, il ne suffit pas que le gouvernement érige la
prévention en priorité. Encore faut-il qu’il s’en donne vraiment les moyens. Ce
n’est guère le cas.
D’autre part, ce n’est pas la faute des ménages
si les entreprises mettent sur le marché des produits qui sont de véritables
usines à déchets. Pour être conforme à l’esprit du développement durable, le
coût vérité de la gestion des déchets ménagers doit être équitablement partagé
entre les ménages et le fabricant, de sorte que celui-ci soit
« invité » à produire des biens plus propres.
L’article 15 de la Directive européenne 2006/12 est pourtant
clair : le coût de l’élimination des déchets doit être supporté par le
détenteur du déchet qui le remet au ramasseur, mais aussi par le détenteur ou le
producteur du produit générateur du déchet. Il n’y a donc aucune autre raison
que votre volonté et celle du gouvernement pour que les ménages soient les
seules victimes des produits que les fabricants leur imposent de consommer.
Faut-il ajouter qu’en réduisant le taux des investissements
publics dans le secteur, le gouvernement suscite un accroissement de la part des
investissements supportés par les intercommunales et donc directement par les
ménages des communes concernées ? Là aussi, le choix n’est pas neutre pour
les Wallons. Il accroît la charge supportée par les ménages.
Il semblait donc bien nécessaire de rappeler que le principe du "coût vérité" doit aussi être pris en charge par les producteurs d'emballage (ce qui, on le voit, est repris dans les principes Européens)...
Mais ECOLO, a notre souvenir, n'a pas été soutenu par le reste de l'opposition au Parlement Wallon. Mais peut-être un écho pourra-t-il se faire à présent par certain député MR de retour à Namur?
Quel sera le montant de la taxe immondice ?
La réponse semble facile : 65€ pour les isolés, 85€ pour les ménages et 120€ pour les commerces.
Des réductions sont cependant possibles (enfants de moins de 36 mois, de 3 à 12 ans ... et personnes "vipo"... en espérant bien sûr que l'Administration Communale traduira bien VIPO en OMNIO comme c'est le cas depuis avril 2007).
soit pour la population des villages une augmentation de 15€ (30%!!!) pour les isolés et 35€ (70%!!!) pour les ménages (qui payaient anciennement 50€ pour les ramassages tous les 15 jours)!
Le meilleur déchet est celui qui n'existe pas...
Bien entendu... et celà est presque diffusé comme un "post-scriptum" dans cet article du Bulletin Communal...
Ne serait-il pas finalement plus facile de prendre le problème par le "bon bout" plutôt qu'à l'envers?