mardi 15 janvier 2008

Quand Tine mange mal à l'école...

Lors du dernier Conseil communal (20/12/2007), en toute fin de réunion, la problématique de la qualité des repas scolaires dans les écoles communales de l'entité a été évoquée.
La presse a quelque peu approfondi la question.
On parle de recours à des traiteurs pour des cantines scolaires, d'écoles qui n'y recourraient pas, de parents mécontents, d'uniformiser les choses, de créer une a.s.b.l. pour harmoniser (?) tout cela...
Nous ne rentrerons pas ici et en l'état dans ce débat.
Car il est mal posé.
Notre Bourgmestre alors faisant encore fonction, Manu Douette, voyait ainsi une de ses citations clôturer des articles par « Mais il ne faut pas oublier que tout cela est subjectif. Et que cela reste de la nourriture d'école.. ».
Pourquoi donc une « nourriture d'école » devrait-elle être moins bonne, voire mauvaise? Plus encore: pourquoi cela ressemblerait-il à une si grande évidence?
Y a pas de raison! Du tout!
Bien entendu, la cuisine collective est un art posant d'autres défis que la cuisine domestique.
Pourquoi ne pas les relever?
N'y va-t-il pas de la santé des adultes de demain? De leur éducation aux goûts? De leurs plaisirs de bien se nourrir?
Parmi ses nombreuses fonctions involontaires ou déterminées, le milieu scolaire peut être considéré comme un lieu privilégié pour l’adoption de comportements alimentaires sains.
L'occasion se présente, à Hannut, de faire progresser ce souci d'une meilleure santé par une meilleure alimentation, dès le plus jeune âge; d'associer les talents et les denrées de qualité, au service de repas équilibrés accessibles à un coût raisonnable.
Pas de faire naître un nouveau service communal à externaliser rapidement. Ni non plus de laisser croire à des parents qu'il est normal d'exiger un menu scolaire à la carte, comme il irait de soi de consommer par ailleurs un enseignement de plus en plus individualisé.
Nos sociétés grossissent au point que l'obésité est désormais une réelle préoccupation de santé publique. Tout le monde se plaint de la malbouffe. On se lamente sur l'uniformisation du goût, la mondialisation des saveurs standardisées.
Oui, les cartables peuvent se mettre à table, au même titre que l'éducation est le fruit d'une chaîne de responsabilités partagées qui n'est pas limitée aux moments scolaires.

(Citation tirée de Le Jour - Huy-Waremme et Actu.be, 22/12/2007)

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